En ces temps hivernaux, nombreux sont celles et ceux qui s’échappent vers des destinations exotiques. Il est cependant nécessaire, selon les pays, de connaître certaines précautions ou de recevoir certains traitements ou vaccinations préventives.

Le Centre de Vaccinations Internationales (CVI) du service d’Infectiologie du CHITS (Chef de service : Dr Alain Lafeuillade) assure depuis 2006 le « Conseil et la Vaccination du Voyageur en Zone Tropicale ».

En pratique, un rendez-vous de consultation est pris à l’avance (secrétariat : 0494616340) et cette activité est réalisée les lundis après midi, et le mercredi toute la journée. Il est nécessaire que le rendez-vous soit planifié à l’avance car certaines vaccinations imposent un délai de réalisation avant le voyage.

Le voyageur rencontre en premier un médecin du service (Dr Gilles Hittinger, Dr Émilie Rapp, Dr Assi Assi) qui étudie son circuit touristique et l’informe des risques sanitaires actuels dans la région visitée. Il lui remet des brochures d’information pour la prévention des maladies infectieuses, l’usage des répulsifs contre les insectes, la désinfection de l’eau…

Le médecin prescrit, s’il y a lieu, un traitement médicamenteux préventif du paludisme et les vaccins nécessaires. Ces vaccins sont réalisés immédiatement par les infirmières du CVI, qui expliquent à nouveau les mesures d’hygiène à respecter.

Un carnet de vaccinations est remis à la personne, si elle n’en avait pas auparavant.

C’est donc une prestation « haut de gamme » qui est offerte, et pas seulement une séance de vaccination.

Ainsi, sur l’année 2010, plus de 2000 vaccinations ont été réalisées par le CVI du service d’Infectiologie du CHITS.

Le service est le seul de l’aire toulonnaise, avec celui de l’hôpital Sainte Anne, à être agréé par le Ministère de la Santé pour réaliser la vaccination contre la fièvre jaune, qui est obligatoire dans certains pays.

Les principaux risques sanitaires

Le paludisme

Il s’agit d’une infection parasitaire transmise par les piqures de moustiques appelés anophèles. Certaines formes de la maladie peuvent être mortelles. Il n’existe pas de vaccin mais un traitement préventif par comprimés est possible. Ce traitement dépend du pays où le voyage a lieu car des résistances du parasite existent à certains médicaments. La prescription est donc individualisée.

La fièvre jaune

Également transmise par un moustique, elle est due à un virus. Elle atteint les reins et le foie et, comme il n’y a pas de traitement, est souvent mortelle. Il existe un vaccin pour la prévenir qui n’est réalisable que dans un centré agréé.

Les méningites

Les méningites à méningocoque peuvent être contractées dans tous les pays Sahéliens. Pour les pèlerins de la Mecque, un type de vaccin particulier est obligatoire, protégeant contre des souches spéciales de méningocoque qui depuis le début des années 2000 circulent en ce lieu.

L’encéphalite japonaise

Également transmise par un moustique, elle est due à un virus. Elle sévit dans le Sud Est asiatique, de la Corée à l’Inde. Elle conduit au coma. Une prévention par un vaccin existe.

Les maladies du « péril fécal »

Ce sont des infections bactériennes, virales ou parasitaires transmises en général par des aliments qui ont été en contact avec des eaux usées.

Les infections dues à des vers

Différentes infections sont possibles après contact avec des larves de mouches ou des eaux contaminées. Selon le type de parasite seule la peau peut être concernée ou différents organes.

Les aventures des vacances

Il ne faut pas oublier que les voyages sont parfois l’occasion de rencontres et de maladies sexuellement transmissibles. Le VIH, l’hépatite B, la syphilis en font partie.

De nombreux autres risques

Selon la destination, de nombreux autres risques sanitaires existent et il faut les connaître. Tous ne peuvent pas être prévenus, mais de bonnes conditions de départ assurent un maximum de chances pour un séjour réussi…

La venue au CVI est aussi souvent l’occasion de remettre à jour les vaccinations obligatoires en France, comme celle contre le tétanos, qui sont fréquemment négligées par la population après un certain âge.